
Le projet de budget 2026 du ministère de la Justice s’élève à 81,35 milliards FCFA en autorisations d’engagement (AE) et 81,01 milliards FCFA en crédits de paiement (CP). Une enveloppe que plusieurs députés jugent loin de répondre aux défis urgents qui plombent le fonctionnement de l’appareil judiciaire.
Bien que le budget connaisse une légère progression, il reste inférieur aux besoins exprimés par le secteur. Les crédits sont répartis en six programmes, dont trois captent l’essentiel des ressources : l’administration pénitentiaire, la justice judiciaire et le pilotage/coordination.
Répartition des crédits par programme :
- Administration pénitentiaire : 31,146 milliards AE | 30,916 milliards CP
- Justice judiciaire : 26,202 milliards AE | 26,183 milliards CP
- Éducation surveillée et Protection judiciaire de l’Enfant : 8,147 milliards AE/CP
- Bonne gouvernance & Droits humains : 1,038 milliard AE/CP
- Pilotage, Coordination et Gestion administrative : 14,619 milliards AE | 14,519 milliards CP
- Compte de commerce (administration pénitentiaire – biens et services) : 200 millions
Pour de nombreux parlementaires, ce budget de 81 milliards FCFA reste loin du compte. Ils dénoncent plusieurs manques flagrants : absence de crédits pour le Centre national du Casier judiciaire, qui doit pourtant être réceptionné en 2026, aucun financement réservé à la formation continue des magistrats, greffiers et personnels pénitentiaires, et aucune ligne clairement dédiée à la réforme de l’aide juridictionnelle, alors même que les arriérés dus aux avocats s’accumulent.
Les députés appellent également à la mise en place d’un mécanisme de suivi spécifique et à l’établissement d’un calendrier précis pour la mise en œuvre des recommandations issues des Assises de la Justice.
