Des scènes de liesse populaire ont éclaté vendredi soir à Casablanca, Rabat, Laâyoune et dans plusieurs autres villes marocaines, après l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution reconnaissant le plan marocain d’autonomie comme base de négociation pour le règlement du conflit au Sahara occidental.
Des milliers de Marocains sont descendus dans les rues, drapeaux rouges et verts à la main, scandant leur attachement au roi Mohammed VI et à l’intégrité territoriale du royaume.
Dans une allocution télévisée exceptionnelle, le souverain a salué une « victoire diplomatique et nationale », affirmant que « le 31 octobre 2025 marquera un tournant dans l’histoire moderne du Maroc ». Il a promis de compléter le plan d’autonomie par de nouveaux engagements en faveur du développement régional et a tendu la main au président algérien Abdelmadjid Tebboune, appelant à un dialogue sincère pour la paix et la coopération maghrébine.
La résolution, parrainée par les États-Unis, a recueilli 11 voix pour, tandis que la Russie, la Chine et le Pakistan se sont abstenus. L’Algérie, principal soutien du Front Polisario, n’a pas pris part au vote. Le texte, qui ne mentionne pas de référendum d’autodétermination, prolonge pour un an le mandat de la mission onusienne MINURSO chargée de la surveillance du cessez-le-feu.
Pour Rabat, cette adoption consacre un succès diplomatique historique et confirme le soutien croissant des pays européens et africains au plan marocain, considéré par de nombreux gouvernements comme la solution « réaliste et durable » au conflit.
Dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie, le Front Polisario a dénoncé une « résolution déséquilibrée », accusant l’ONU de « céder à la pression des puissances occidentales » et appelant à ne pas sacrifier le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Malgré ces tensions persistantes, le Maroc célèbre cette décision comme une étape historique vers la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur le Sahara occidental. Pour de nombreux citoyens, ce week-end restera celui de l’unité nationale, marqué par la ferveur populaire et l’appel royal à transformer cette victoire diplomatique en paix durable dans la région.