Euroclear et les avoirs russes : la Belgique face à une « épée de Damoclès » selon Maxime Prévot

La question des avoirs russes bloqués chez Euroclear à Bruxelles continue de susciter de vives inquiétudes au sommet de l’État belge. Maxime Prévot, ministre des Affaires étrangères, a tiré la sonnette d’alarme dimanche soir sur les risques que représenterait une décision européenne visant à transférer ces fonds à l’Ukraine. Bart De Wever, Premier ministre, partage le même point de vue.

Le siège d’Euroclear, la grande entreprise bruxelloise comparable à une banque centrale de titres, abrite 180 milliards de dollars d’avoirs russes immobilisés. Bruxelles est sollicitée pour aider financièrement l’Ukraine, mais Maxime Prévot insiste : « l’objectif est d’aider l’Ukraine, mais pas de violer le droit international ». Selon lui, confisquer ces avoirs sur simple décision politique, sans base judiciaire, constituerait une première historique et extrêmement risquée.

Le ministre met en garde contre les conséquences potentielles : « Même pendant la Seconde Guerre mondiale, la Belgique n’a jamais été confrontée à un tel risque d’effondrement systémique financier. Si la Russie nous poursuit, elle a toutes les chances de gagner au tribunal, et nous ne pourrions pas rembourser ces 200 milliards, soit l’équivalent d’un an de budget fédéral. C’est la banqueroute pour la Belgique ».

Pour Maxime Prévot, cette situation représente « l’épée de Damoclès majeure au-dessus de la tête de notre pays », un dilemme entre solidarité internationale et protection de l’économie nationale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *