En déplacement ce dimanche 26 octobre 2025 à Tambacounda, deuxième étape de sa tournée nationale de suivi de la campagne agricole, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, a salué la renaissance de la filière cotonnière dans la région, qui retrouve progressivement sa place stratégique dans l’économie nationale.
Sa première étape a eu lieu à Dialokoto, sur une exploitation de 8 hectares servant de site vitrine. Le producteur y affiche un rendement exceptionnel de 2 tonnes à l’hectare, soit presque le double de la moyenne ouest-africaine estimée à 1 à 1,2 t/ha. Ce résultat s’explique, selon le ministère, par les appuis techniques et financiers de l’État via la SODEFITEX, notamment la disponibilité des intrants, les financements sécurisés et l’accompagnement rapproché des producteurs.
Pour 2025, Tambacounda a emblavé près de 5 000 hectares, et les prévisions de récolte atteignent 25 000 tonnes de coton-graine, contre une moyenne d’environ 15 000 tonnes sur la dernière décennie. Une progression significative qui confirme le retour en force du coton dans la région.
Conscient toutefois des limites actuelles, le ministre a souligné deux priorités : la mécanisation agricole et la maîtrise de l’eau, indispensables pour libérer le plein potentiel productif. Pour aller plus loin, il a annoncé trois chantiers structurants :
- la mise en place d’un Plan de Développement Agricole Intégré de Tambacounda (PDAIT) ;
- un contrat-programme coton entre l’État et la SODEFITEX ;
- la création de 4 à 5 CUMA (coopératives d’utilisation de matériel agricole) au profit des jeunes et des femmes.
L’objectif affiché est ambitieux : atteindre 50 000 tonnes de coton-graine d’ici 2029, soit le double du volume attendu cette année. Un pari que le ministère juge réalisable, à condition de maintenir le cap actuel des réformes et des investissements.
Avec ces perspectives, Tambacounda ambitionne de redevenir la capitale du coton sénégalais, symbole d’une souveraineté agricole renforcée et d’un développement rural durable