
La capitale ukrainienne, Kiev, a été la cible dans la nuit d’une attaque massive de drones russes, l’une des plus importantes depuis le début de l’invasion en 2022.
Selon les autorités ukrainiennes, 223 drones ont été lancés par la Russie, dont 206 ont été abattus par la défense antiaérienne, un taux d’interception exceptionnel d’environ 92 %.
D’après l’état-major ukrainien, ces drones ont été envoyés depuis plusieurs points de lancement situés sur le territoire russe et dans les zones occupées : Koursk, Millerovo, Briansk, Oriol, Primorsko-Akhtarsk (sur la mer d’Azov), ainsi que Hvardiïske, en Crimée, péninsule annexée illégalement par la Russie en 2014.
Ces attaques massives par drones, souvent de type Shahed-136/131 d’origine iranienne, sont devenues un outil stratégique majeur de la Russie. Elles visent à épuiser les défenses aériennes ukrainiennes, à déstabiliser la population civile et à frapper les infrastructures énergétiques à l’approche de l’hiver.
Les autorités locales ont fait état de dégâts matériels limités malgré la violence de l’attaque, grâce à la coopération entre systèmes de défense ukrainiens et occidentaux (Patriot, NASAMS, Gepard, etc.).
Les services d’urgence ont cependant signalé plusieurs incendies causés par la chute de débris dans les districts de la capitale. Aucun bilan humain précis n’a été communiqué pour le moment.
Le président Volodymyr Zelensky a salué la performance des forces de défense aérienne, affirmant que « chaque drone abattu est une vie sauvée » et promettant de renforcer les capacités antiaériennes du pays avec l’aide de ses alliés européens.
Cette nouvelle attaque illustre la tactique d’usure menée par Moscou, consistant à multiplier les assauts aériens pour tester la résistance ukrainienne et maintenir la pression psychologique sur la population.
Elle confirme également le rôle stratégique de la Crimée, devenue une plateforme de lancement clé pour les offensives russes contre le territoire ukrainien.
