RDC : le PAM alerte sur une crise alimentaire et humanitaire sans précédent dans l’Est du pays

Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire la sonnette d’alarme face à l’aggravation de la crise humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où les combats incessants et l’insécurité ont plongé des millions de personnes dans la faim et le déplacement forcé.

Selon le dernier rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), près de 25 millions de Congolais souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë, dont 3 millions à un niveau d’urgence (IPC4)presque le double de l’an dernier.

« Pour les familles, cela signifie sauter des repas, vendre leurs biens et leurs animaux », a expliqué Cynthia Jones, directrice pays du PAM en RDC, lors d’une visioconférence depuis Kinshasa.

Déplacements massifs et accès humanitaire limité

Les violences armées continuent de pousser les populations à fuir : 5,2 millions de personnes sont actuellement déplacées, dont 1,6 million depuis le début de l’année. La fermeture depuis janvier de deux aéroports dans les zones contrôlées par le M23 complique encore l’acheminement de l’aide.
Le PAM réclame la création urgente d’un couloir aérien humanitaire pour atteindre les zones les plus isolées.

Une aide alimentaire en péril

Le manque de financement menace désormais les opérations du PAM.
L’agence a dû réduire le nombre de bénéficiaires de ses programmes, passant d’un million à 600 000 personnes.
Sans un appui de 350 millions de dollars dans les six prochains mois, l’aide pourrait tomber à 300 000 bénéficiaires, soit à peine 10 % des besoins humanitaires.
Une rupture totale des approvisionnements est redoutée d’ici mars 2026.

Une économie à l’arrêt

La dégradation de la sécurité a entraîné la fermeture de services essentiels, notamment des banques et des marchés, tandis que les agriculteurs ne peuvent plus cultiver leurs terres, aggravant encore la faim.

Un appel à la paix

« Derrière ces chiffres, ce sont des femmes, des enfants et des hommes épuisés par la violence et le déplacement. Ils ont besoin de paix », a insisté Cynthia Jones.

En résumé :
La RDC traverse l’une des pires crises humanitaires du continent, marquée par la famine, les déplacements massifs et l’effondrement des moyens de subsistance, tandis que le PAM appelle à une aide internationale urgente pour éviter une catastrophe d’ici 2026.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *