Tanzanie : 240 opposants poursuivis pour trahison après les manifestations du 29 octobre

Les autorités tanzaniennes ont engagé des poursuites pour trahison et complot contre au moins 240 personnes à la suite des violentes manifestations du 29 octobre, qui ont secoué plusieurs régions du pays.

Selon les actes d’accusation, les prévenus sont soupçonnés d’avoir tenté de perturber le déroulement des élections générales et d’avoir provoqué des destructions de biens publics.

Mandats d’arrêt et répression dénoncée

La police tanzanienne a également émis des mandats d’arrêt visant plusieurs responsables de l’opposition, notamment du parti Chadema, sans qu’ils soient pour l’instant inculpés.
De son côté, Chadema accuse le gouvernement de mener une répression sanglante, affirmant que plus de 800 personnes auraient été tuées, dont 200 à Mwanza, dans le nord du pays.

Le gouvernement parle de « retour à la paix »

Face aux critiques, le vice-président Emmanuel Nchimbi a défendu la présidente Samia Suluhu Hassan, réélue avec 97,8 % des voix lors du scrutin contesté.

« Le gouvernement de la présidente Samia Suluhu Hassan a pris des mesures pour rétablir l’harmonie dans notre pays, et aujourd’hui notre nation est en paix », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que la cheffe de l’État souhaitait ouvrir un dialogue de réconciliation afin de donner la parole aux plus démunis et renforcer l’unité nationale.

Réactions internationales

Malgré les déclarations officielles, les observateurs étrangers et les ONG de défense des droits humains dénoncent des violations graves des libertés publiques et une répression systématique de l’opposition.

L’Union africaine, dans son rapport préliminaire, a jugé que le scrutin du 29 octobre n’était pas conforme aux principes démocratiques, évoquant des cas de bourrage d’urnes et un climat d’intimidation généralisée.

En résumé :
La Tanzanie traverse une période de fortes tensions politiques après un scrutin controversé, marqué par des violences meurtrières, des arrestations massives et une opposition muselée, tandis que le gouvernement affirme avoir rétabli la stabilité nationale.

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