
Emmanuel Macron a finalement autorisé toutes les entreprises israéliennes souhaitant participer au salon Milipol Paris, prévu du 18 au 21 novembre 2025. Cette décision, annoncée alors que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas était reçu à l’Élysée, marque un revirement par rapport à la doctrine française adoptée depuis le printemps 2024, qui limitait la présence des entreprises israéliennes impliquées dans le conflit à Gaza. Le gouvernement justifie ce changement par la volonté de faciliter le dialogue avec Israël et de tenir compte de l’évolution du contexte diplomatique, tout en précisant que la participation n’inclut pas la promotion de matériels directement utilisés dans les opérations militaires à Gaza. Si cette décision est perçue favorablement par Israël, elle soulève en France des questions sur la cohérence et la transparence de la politique française vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. Elle illustre le délicat équilibre que doit maintenir Paris entre diplomatie, éthique et relations industrielles dans un contexte international sensible.
