L’Union européenne poursuit sa stratégie de diversification et de sécurisation énergétique en signant un nouveau partenariat avec l’Afrique du Sud, dans un contexte marqué par la réduction progressive de sa dépendance au gaz russe. Cette initiative s’inscrit également dans la continuité des 12 milliards d’euros d’investissements annoncés par Bruxelles en octobre, visant à renforcer sa présence face à la montée en puissance des projets chinois, notamment les « Nouvelles routes de la soie ».
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a salué la relation « mature, prévisible, fiable et fondée sur la confiance » entre Pretoria et Bruxelles, soulignant la fréquence des échanges bilatéraux avec la présidente de la Commission européenne et la volonté commune de développer une coopération couvrant de multiples secteurs.
Présenté comme un accord gagnant-gagnant, ce partenariat devrait permettre à l’Afrique du Sud de dépasser l’exportation de minerais bruts pour construire des chaînes de valeur locales et créer de l’emploi. Ursula von der Leyen a assuré que Bruxelles soutiendra pleinement ces objectifs.
La présidente de la Commission européenne a annoncé la signature de trois nouveaux projets, dont un investissement de 350 millions d’euros via la Banque européenne d’investissement pour moderniser les infrastructures sud-africaines dans les domaines des transports et de l’énergie. Ce soutien comprend notamment la décarbonation de Transnet dans le cadre du Partenariat pour une Transition Énergétique Juste.
Dans un contexte de compétition mondiale intense pour l’Afrique, l’UE entend consolider sa présence sur le continent. Grâce à sa stratégie Global Gateway, lancée en 2022, Bruxelles prévoit au moins 150 milliards d’euros d’investissements en Afrique d’ici 2030, afin de rivaliser avec d’autres puissances émergentes et maintenir son influence dans la région.