
En Afrique du Sud, des citoyennes, militantes et célébrités vêtues de noir ont participé à une manifestation symbolique, allongées au sol pendant 15 minutes, pour représenter les 15 femmes tuées chaque jour à cause de la violence basée sur le genre et des féminicides.
« Le silence de 15 minutes est une minute de deuil pour chaque femme tombée dans la journée », a expliqué Courtney Gelderblom, coordinatrice de l’action. Selon ONU Femmes, le pays affiche un taux de féminicide cinq fois supérieur à la moyenne mondiale, un problème persistant depuis plusieurs décennies, malgré les efforts progressistes en matière d’égalité hommes-femmes, notamment pendant la présidence sud-africaine du G20.
Sedi Matsunyane-Ferguson, créateur de contenu, a souligné la gravité de la situation : « La violence liée au sexe est une véritable catastrophe nationale. Je suis ici pour montrer solidarité et soutien aux femmes victimes de cette tragédie. »
Cette action non violente a été organisée dans plusieurs villes, la veille de la première réunion des dirigeants du G20 sur le continent africain. Initiée par l’association Women for Change, elle fait suite à un mois de lobbying et de pétitions, qui ont recueilli plus d’un million de signatures, exigeant du gouvernement des mesures concrètes.
En réponse, les autorités sud-africaines ont reconnu que la violence basée sur le genre constitue une catastrophe nationale, nécessitant un engagement accru et des ressources dédiées pour protéger les femmes et mettre fin à ce fléau.
