Mabouba Diagne veut transformer l’agriculture et l’élevage en moteurs de croissance

Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a affirmé que l’agriculture et l’élevage sont des secteurs capables de générer d’importants revenus, à condition d’être organisés avec rigueur et appuyés par un suivi technique adapté. Invité de l’émission Nay Leer sur la RTS, il a exposé, avec une fermeté assumée, sa vision d’un secteur agricole et pastoral profondément modernisé et pleinement intégré à la dynamique économique du pays.

Rompre avec les clichés : un potentiel encore sous-exploité

Dès le début de son intervention, le ministre s’est attaché à déconstruire l’image traditionnelle d’activités peu rentables. Selon lui, agriculture et élevage ne sont plus des moyens de survie, mais de véritables leviers économiques, capables de générer des profits substantiels lorsqu’ils sont structurés et professionnalisés. Il appelle ainsi à aligner les pratiques nationales sur les standards internationaux en matière de productivité et de gestion.

Modernisation et maîtrise technologique au cœur de la transformation

Pour Dr Diagne, la transformation du secteur passe impérativement par une montée en compétence technique et un recours massif aux technologies adaptées. Il estime qu’il est impossible d’obtenir des performances solides en s’appuyant sur des méthodes dépassées. D’où son plaidoyer pour l’usage de semences certifiées, de bonnes pratiques agricoles, d’intrants gérés rationnellement et, surtout, pour une meilleure maîtrise de l’eau grâce à des systèmes d’irrigation performants. L’efficacité hydrique, rappelle-t-il, conditionne à la fois les rendements, la stabilité de la production et la capacité à résister aux chocs climatiques.

Renforcer l’encadrement pour des filières plus solides

Le ministre souligne la nécessité d’un accompagnement plus rigoureux des producteurs, fondé sur la formation continue, l’appui technique et des outils de suivi adaptés. Les agriculteurs et éleveurs doivent être soutenus, formés et guidés par une expertise scientifique. Il accorde une importance particulière aux coopératives, qu’il considère comme des instruments essentiels pour mutualiser les moyens, faciliter l’accès au financement et accroître la compétitivité des filières. Il appelle également à une industrialisation progressive de l’élevage, qui doit, selon lui, devenir une activité structurée et orientée vers une production optimale.

Souveraineté alimentaire : une priorité nationale réaffirmée

Mabouba Diagne a rappelé la détermination du gouvernement à réduire la dépendance alimentaire du pays. Le Sénégal a, selon lui, toutes les capacités pour produire ce qu’il consomme, à condition d’améliorer l’organisation des acteurs et la rigueur des méthodes de production. Il a identifié plusieurs filières stratégiques à renforcer, notamment le lait, les céréales et les légumes, et plaide pour une valorisation optimale des terres ainsi que pour une industrialisation accrue des chaînes de valeur.

Impliquer les jeunes, les femmes et encourager l’investissement

Convaincu de la rentabilité du secteur, le ministre souhaite attirer davantage de jeunes entrepreneurs, de femmes rurales et d’investisseurs privés. Mais il rappelle que ces activités exigent discipline, compétences techniques et vision économique claire : « Ce sont des métiers sérieux qui nécessitent méthode, connaissance et organisation », insiste-t-il.

Lutter contre le vol de bétail grâce à la technologie

Face à la recrudescence du vol de bétail dans certaines localités, Mabouba Diagne a annoncé le déploiement de solutions technologiques visant à protéger le cheptel. Traçabilité numérique, identification intelligente et systèmes de surveillance innovants seront prochainement renforcés afin de sécuriser les troupeaux et de rassurer les éleveurs.

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