Crise en Guinée-Bissau : Abuja appelle à éviter l’escalade et à rétablir le processus électoral

Selon les autorités nigérianes, la protection accordée à Fernando Dias vise à prévenir toute aggravation d’une crise déjà explosive. Le candidat affirme avoir remporté l’élection et accuse l’ex-président Umaro Sissoco Embaló d’avoir « orchestré » le putsch pour bloquer la proclamation des résultats, alors que le dépouillement touchait à sa fin. Il dit avoir échappé à une tentative d’arrestation avant de se cacher, puis de trouver refuge au Nigeria.

De son côté, le président déchu, brièvement arrêté lors du coup de force puis évacué vers le Sénégal, a finalement rejoint Brazzaville où il devrait rester pour un temps.

Pression diplomatique pour débloquer le processus électoral

Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria et chef de la mission régionale d’observation électorale, presse la junte de publier les résultats sans délai. Après un entretien avec Bola Tinubu, il a qualifié les événements de Bissau de « coup d’État symbolique », dénonçant l’interruption brutale du processus démocratique.

Il appelle également la Cédéao à engager un dialogue avec les militaires afin d’obtenir la proclamation du vainqueur et d’éviter une crise institutionnelle prolongée. L’organisation régionale a d’ailleurs suspendu la Guinée-Bissau de tous ses organes décisionnels, tandis que le Nigeria et le Ghana condamnent fermement l’intervention de l’armée.

Dans une région déjà fragilisée par une série de coups d’État, Abuja tente ainsi de rétablir un minimum de stabilité en plaidant pour la reprise du processus électoral et la reconnaissance du verdict des urnes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *