Aide humanitaire à Gaza : promesses non tenues et crise persistante

Malgré l’annonce faite le 15 octobre par Israël autorisant le passage de 600 camions d’aide humanitaire par jour vers la bande de Gaza, seuls 80 à 90 véhicules ont pu franchir la frontière jusqu’à présent. Des centaines de camions chargés de vivres, de médicaments, de vêtements et de couvertures restent bloqués dans la ville égyptienne d’Al-Arish, en attente d’une autorisation israélienne. Les chauffeurs doivent patienter pendant de longues heures, parfois plusieurs jours, dans des conditions difficiles. Fathy Fahmy, chauffeur de camion humanitaire, décrit de longues périodes d’attente dans le désert, tandis que Mohamed Mostafa dénonce les multiples refus et inspections prolongées imposés par Israël, précisant qu’il lui a déjà fallu sept mois pour acheminer une seule cargaison. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur le caractère insuffisant de l’aide humanitaire autorisée, estimant qu’elle ne permet pas de répondre aux besoins urgents de la population. Malgré la trêve conclue le 10 octobre entre Israël et le Hamas, la situation humanitaire à Gaza reste dramatique : la famine, le manque d’eau potable et l’effondrement des services de santé continuent de menacer plus de deux millions d’habitants, illustrant l’écart persistant entre les promesses internationales et la réalité vécue sur le terrain.

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