Le lanceur Ariane-6 a décollé avec succès ce mardi depuis le Centre spatial guyanais de Kourou, emportant à son bord le satellite européen Sentinel-1D, dernier-né de la constellation du programme Copernicus. Ce lancement marque une étape majeure dans la coopération spatiale européenne dédiée à l’observation de la Terre et à la lutte contre le changement climatique.
Un satellite de nouvelle génération
Équipé d’un radar à synthèse d’ouverture (SAR) de haute résolution, Sentinel-1D est conçu pour surveiller en continu les écosystèmes terrestres et marins, quelles que soient les conditions météorologiques ou la luminosité. Il fournira des données précises sur la déforestation, la fonte des glaces, les mouvements du sol ou encore les catastrophes naturelles telles que les inondations et les séismes.
« Avec Sentinel-1D, l’Europe se dote d’un instrument d’observation d’une précision inégalée, au service de la planète et des générations futures », a déclaré Josef Aschbacher, directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA).
Un maillon clé du programme Copernicus
Sentinel-1D vient renforcer la constellation existante (Sentinel-1A, 1B et 1C) dans le cadre du programme Copernicus, mis en œuvre conjointement par la Commission européenne et l’ESA. Ce réseau de satellites assure la collecte et la diffusion en temps réel d’informations essentielles pour la gestion des crises humanitaires et environnementales dans le monde entier.
Une réussite technique pour ArianeGroup
Le vol, parfaitement nominal, confirme la fiabilité croissante du lanceur Ariane-6, successeur d’Ariane-5. Ce succès renforce la position de l’Europe sur le marché mondial du lancement spatial, tout en soulignant la capacité de son industrie à soutenir des missions stratégiques dans le domaine climatique et scientifique.
« Ce lancement démontre l’excellence technologique européenne et la pertinence du spatial au service de la planète », a salué Philippe Baptiste, président du CNES.
Avec Sentinel-1D, l’Europe franchit une nouvelle étape dans la surveillance globale de l’environnement, plaçant la science et la durabilité au cœur de sa stratégie spatiale.