
Le maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, figure emblématique du Parti républicain du peuple (CHP) et principal leader de l’opposition turque, reste derrière les barreaux depuis mars 2025. Il est poursuivi pour 142 chefs d’accusation, allant de la corruption présumée à des infractions administratives, dans une affaire que ses partisans dénoncent comme une instrumentalisation politique du système judiciaire.
Son arrestation intervient alors que le CHP s’apprête à préparer les échéances électorales, avec en ligne de mire la présidentielle de 2028, où İmamoğlu est pressenti comme l’un des candidats majeurs. Selon les observateurs, cette détention pourrait affaiblir l’organisation interne du parti et freiner sa mobilisation, tandis que le pouvoir en place semble chercher à limiter l’influence de l’opposition dans la capitale et dans d’autres grandes villes.
Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre : plusieurs organisations de défense des droits humains et des instances européennes ont exprimé leur inquiétude face à la politisation du système judiciaire et demandé un procès équitable pour le maire, soulignant l’importance de préserver la démocratie et le pluralisme politique en Turquie.
Pour le CHP et ses sympathisants, la question n’est pas seulement judiciaire, mais aussi politique : l’issue du procès d’İmamoğlu pourrait définir la capacité du parti à rester un acteur central dans le paysage politique turc à l’approche de 2028.
