
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a livré un diagnostic sans complaisance sur les difficultés persistantes rencontrées par les Sénégalais de l’extérieur. S’exprimant lors d’une rencontre dédiée à la diaspora, le chef de l’État a mis en lumière les principaux obstacles auxquels celle-ci fait face, tout en annonçant des réformes structurantes inscrites dans la vision stratégique Sénégal 2050.
Parmi les défis évoqués figurent notamment l’accès au logement, le déficit d’informations fiables sur les opportunités d’investissement, les lourdeurs administratives ainsi que l’éloignement et l’insuffisante efficacité des services consulaires. Autant de problématiques qui, selon le président, nécessitent des réponses durables et des solutions structurelles.
Abordant la question du logement, Bassirou Diomaye Faye a reconnu un enjeu prioritaire appelant à des politiques publiques crédibles et à des mécanismes financiers innovants. S’agissant de l’administration consulaire, il a annoncé des réformes d’envergure articulées autour de la simplification des procédures, de l’amélioration de l’accueil des usagers et du renforcement de la fiabilité des documents délivrés.
Le chef de l’État a par ailleurs insisté sur l’urgence de renforcer la protection et l’assistance des Sénégalais vivant à l’étranger, notamment face aux drames liés aux meurtres, aux réseaux de traite humaine ou aux situations de détresse consulaire. Il a déploré la souffrance des familles confrontées à de longues périodes d’attente et de silence administratif, appelant à un suivi plus rapproché et plus humain des dossiers.
Le numérique et le New Deal technologique ont également occupé une place centrale dans son intervention. Pour le président de la République, le digital représente un levier stratégique majeur pour rapprocher davantage le Sénégal de sa diaspora et valoriser son potentiel humain et économique.
Enfin, Bassirou Diomaye Faye a rappelé le lancement d’un programme spécial d’accompagnement et de promotion des Sénégalais de l’extérieur, visant à instaurer une gouvernance intégrée, inclusive et durable, en cohérence avec les ambitions de Sénégal 2050.
« La diaspora ne doit plus être perçue uniquement comme une source de transferts financiers, mais comme un partenaire stratégique à part entière dans la construction de notre avenir commun », a-t-il conclu, plaidant pour une meilleure écoute, une représentation renforcée et un accompagnement adapté aux réalités des Sénégalais de l’extérieur.
