
Le président sénégalais Macky Sall continue d’occuper la scène internationale après son départ du pouvoir, notamment à travers son implication active au sein de l’Atlantic Council, un important think tank basé à Washington. Le 29 septembre 2025, il a pris part à un panel organisé par le Africa Center de l’institution, intitulé « L’Afrique et son rôle mondial émergent » (Africa’s rising global role), où il a plaidé pour une meilleure représentation de l’Afrique dans les décisions internationales, notamment sur le climat, la dette, et la gouvernance économique.
Lors de cette intervention, Macky Sall a également évoqué les accusations liées à la « dette cachée » contractée durant son mandat. Estimée à 7 milliards de dollars par le FMI et la Cour des comptes du Sénégal, cette dette non déclarée aurait été dissimulée entre 2019 et 2024, portant potentiellement l’endettement réel du pays à près de 100 % du PIB, au lieu des 70 % affichés officiellement.
S’exprimant sur le sujet, Macky Sall s’est défendu en remettant en question la thèse d’une dissimulation volontaire. Il a notamment déclaré :
« Comment peut-on cacher une telle dette alors que le FMI, la BCEAO et les marchés financiers suivent de près tous les flux ? »
En réaction à ces propos, le ministre de l’Économie actuel, Abdourahmane Sarr, a pris la parole publiquement pour affirmer que le FMI devra expliquer pourquoi et comment les données erronées ont pu circuler pendant plusieurs années sans être corrigées. Il laisse entendre qu’il pourrait y avoir eu collusion ou négligence entre les autorités d’alors et certaines institutions multilatérales.
Parallèlement à ces débats, Macky Sall poursuit sa stratégie d’influence intellectuelle. Il a profité de sa tournée à Washington et à New York pour présenter son nouveau livre, « L’Afrique au cœur », dans lequel il développe sa vision d’un continent autonome, stratégiquement positionné et porteur de solutions mondiales, notamment sur le climat, l’énergie et la paix.