
Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre et figure politique bien connue au Sénégal, est récemment montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle considère comme une dérive préoccupante du régime actuel. Selon elle, le pays traverse une phase de dégradation sans précédent, tant sur le plan institutionnel que dans la gestion des affaires publiques. Si elle n’a pas prononcé mot pour mot la phrase « Jamais le Sénégal n’a connu une telle dégradation », ses propos et prises de position récentes vont clairement dans ce sens.
Dans une critique frontale, elle a pointé du doigt ce qu’elle appelle une rupture entre la parole publique et l’action gouvernementale. Pour elle, la crédibilité d’un pouvoir repose avant tout sur sa capacité à tenir ses engagements. Or, selon Zahra Iyane Thiam, les promesses faites par le gouvernement actuel — notamment celles liées à la moralisation de la vie publique, à la justice et au dialogue politique — restent largement non tenues, voire contredites par les faits.
Elle a également dénoncé l’exclusion de l’opposition lors de la remise du rapport final du dialogue national, y voyant une atteinte grave à l’esprit d’inclusivité que le pouvoir avait lui-même promis. À ses yeux, cette manière de faire trahit une volonté d’écarter toute voix discordante et mine les fondements démocratiques du pays.
Autre sujet de préoccupation majeur : l’usage potentiel de la Haute Cour de Justice comme un instrument politique. Zahra Iyane Thiam met en garde contre toute tentative de transformer cette institution en un outil de vengeance ou de règlement de comptes, insistant sur la nécessité de préserver l’indépendance de la justice et le respect strict de l’État de droit.
Dans l’ensemble, ses propos traduisent une profonde inquiétude face à l’évolution du Sénégal sous la nouvelle gouvernance. Elle appelle à un retour aux principes fondamentaux : la vérité dans le discours politique, l’inclusion dans le dialogue, et une justice équitable. Pour Zahra Iyane Thiam, c’est à ce prix seulement que le pays pourra éviter de sombrer dans une crise de confiance durable.
