
Le vendredi 17 octobre 2025, la Cour pénale internationale (CPI) a rejeté le recours introduit par l’État d’Israël visant à contester la validité du mandat d’arrêt émis à l’encontre du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Cette décision confirme officiellement la poursuite des poursuites engagées contre le chef du gouvernement israélien pour sa responsabilité présumée dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza.
Ce mandat d’arrêt, initialement délivré par la CPI plus tôt dans l’année, est fondé sur des éléments recueillis par le bureau du procureur, qui estime que des actes relevant du droit international humanitaire et des conventions de Genève auraient été commis lors des opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien.
Malgré une forte contestation diplomatique de la part de Tel-Aviv et de plusieurs alliés occidentaux, notamment les États-Unis, la chambre d’appel de la Cour a estimé que le recours israélien était irrecevable, réaffirmant la compétence de la juridiction internationale pour enquêter sur les faits survenus à Gaza.
Une décision à portée politique et juridique majeure
Cette décision de la CPI représente une étape majeure dans le bras de fer juridique entre les institutions internationales et l’État hébreu, qui ne reconnaît pas la compétence de la Cour. Elle souligne également la volonté du procureur de poursuivre ses enquêtes en dépit des pressions diplomatiques et des critiques accusant la Cour de politisation.
Pour les organisations de défense des droits humains, cette confirmation est une avancée significative vers la responsabilisation des dirigeants politiques et militaires, quelle que soit leur position ou leur nationalité. À l’inverse, plusieurs responsables israéliens ont dénoncé une décision motivée par des considérations politiques, accusant la CPI d’instrumentalisation judiciaire au profit de causes hostiles à l’État d’Israël.
Un mandat qui pourrait avoir des conséquences concrètes
Si la CPI ne dispose pas de force d’exécution propre, le maintien du mandat d’arrêt contre Netanyahu pourrait limiter considérablement ses déplacements internationaux, notamment vers les pays signataires du Statut de Rome, tenus de coopérer avec la Cour.
Cette décision pourrait également renforcer les tensions diplomatiques entre Israël et plusieurs institutions multilatérales, tout en relançant le débat sur l’équité de la justice internationale dans les conflits asymétriques.
