Coupe du Monde 2030 : au Maroc, une jeunesse en colère face aux priorités du gouvernement

Depuis fin septembre 2025, de nombreux Marocains, en particulier des jeunes, manifestent leur colère face à l’organisation de la Coupe du monde 2030, coorganisée par le Maroc, l’Espagne et le Portugal. À travers des slogans comme « On veut des hôpitaux, pas des stades », ces manifestants dénoncent une répartition injuste des richesses et critiquent les investissements massifs dans des infrastructures sportives, au détriment des services publics essentiels comme la santé, l’éducation et l’emploi.

Le mouvement, fortement porté par la jeunesse marocaine et notamment les collectifs comme Gen Z 212, s’est largement structuré sur les réseaux sociaux, appelant à des rassemblements dans plusieurs villes du pays, dont Casablanca, Rabat et Agadir. Cette colère sociale s’inscrit dans un contexte de précarité persistante : un taux de chômage des jeunes très élevé (autour de 35 %), des inégalités régionales criantes et un accès limité à des services de base.

Pour beaucoup, la Coupe du monde devient le symbole d’un pouvoir qui privilégie l’image internationale du pays au bien-être de sa population. Bien que le gouvernement défende l’événement comme une opportunité économique et diplomatique, il a annoncé vouloir accorder plus de priorité à la santé et à l’éducation dans le budget 2026 — signe que la contestation commence à produire des effets. Toutefois, les tensions restent vives, et les manifestants réclament une véritable refonte des priorités nationales, fondée sur la justice sociale et l’inclusion.

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