
L’Afrique du Sud, pays comptant le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH, s’apprête à franchir un tournant majeur dans la lutte contre cette épidémie. Le ministre de la Santé a récemment salué l’arrivée prochaine du Lenacapavir, un médicament injectable administré seulement deux fois par an, ce qui constitue une avancée significative en comparaison des traitements actuels nécessitant une prise quotidienne. Développé par la société Gilead Sciences, ce traitement a montré une grande efficacité en prévention, notamment chez les jeunes et les groupes vulnérables. Pour le rendre accessible, son prix a été fortement réduit pour les pays à revenu faible ou intermédiaire : de 28 000 dollars par an à seulement 40 dollars. Le déploiement initial en Afrique du Sud ciblera 456 000 personnes sur deux ans, en priorisant les zones à forte prévalence. Toutefois, des défis subsistent, notamment l’absence de production locale, la logistique du déploiement et les inégalités d’accès. Malgré ces contraintes, ce traitement représente un espoir réel pour inverser la tendance de l’épidémie dans un pays où le VIH reste un enjeu de santé publique majeur.
