À quelques jours de la présidentielle ivoirienne prévue le 25 octobre 2025, le climat politique se tend fortement après la condamnation de 26 manifestants de l’opposition à trois ans de prison ferme. Ces derniers avaient protesté pacifiquement contre l’exclusion controversée de figures majeures de l’opposition, notamment Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, du processus électoral. Les autorités justifient ces exclusions par des motifs judiciaires, mais l’opposition y voit une manœuvre politique visant à barrer la route à toute alternance démocratique. La condamnation des manifestants, jugée expéditive, a provoqué l’indignation d’organisations de défense des droits humains et suscité des inquiétudes au sein de la communauté internationale, notamment de l’ONU. Cette affaire soulève de graves interrogations sur la liberté d’expression, l’indépendance de la justice et la crédibilité du scrutin à venir. Si les tensions continuent de monter, la Côte d’Ivoire pourrait de nouveau être confrontée à une crise post-électorale, comme celle de 2010-2011. Le déroulement des prochaines semaines sera crucial pour l’avenir démocratique du pays et la stabilité de la sous-région ouest-africaine