Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire opposant la militante de l’APR, Daba Mbodji, connue sous le pseudonyme « Gaïdé Macky », aux autorités judiciaires. Elle a été condamnée à six mois de prison dont un mois ferme pour des faits de discours contraire aux bonnes mœurs.
Cette affaire trouve son origine dans des propos tenus par Daba Mbodji à travers un système informatique, accusée d’avoir proféré des injures publiques visant un groupe de personnes, notamment les militants du parti Pastef, ainsi que d’avoir porté atteinte à une personnalité publique, Ousmane Sonko, figure politique sénégalaise.
Lors du procès, plusieurs chefs d’accusation étaient retenus contre elle :
- Offense à une personne exerçant une fonction relevant des prérogatives du président de la République
- Discours contraire aux bonnes mœurs
- Injures publiques à l’égard d’un groupe de personnes
Cependant, dans son délibéré, le tribunal a décidé de relaxer Daba Mbodji des accusations d’offense et d’injures publiques, ne retenant finalement que le chef d’accusation relatif aux discours contraires aux bonnes mœurs.
Le ministère public avait requis une peine de six mois de prison ferme, mais le tribunal a opté pour une peine aménagée, avec seulement un mois ferme à purger en détention, les cinq mois restant étant assortis d’un sursis.
Cette décision reflète un compromis judiciaire qui prend en compte la gravité des propos tenus tout en tenant compte des circonstances et de la nature des infractions. Elle illustre aussi la sensibilité du contexte politique et social dans lequel cette affaire s’inscrit, entre liberté d’expression et respect des cadres légaux encadrant les discours publics.