
Au Maroc, un nouveau souffle contestataire porté par les jeunes, baptisé GenZ 212, agite les rues et les réseaux sociaux. Composé essentiellement de jeunes de moins de 30 ans, ce mouvement est né de la frustration croissante face à un taux de chômage élevé, une corruption endémique et la dégradation des services publics, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation. Les protestations récentes, organisées de manière décentralisée via des plateformes comme TikTok et Discord, marquent un changement dans la manière dont la jeunesse marocaine s’engage politiquement, en dehors des structures traditionnelles. Cette génération ultra-connectée dénonce l’inaction des autorités face à des décès évitables dans les hôpitaux publics, la précarité des jeunes diplômés, et l’absence de perspectives claires. Pour l’heure, le gouvernement observe sans répression frontale, mais des signes de surveillance numérique inquiètent les militants. Le mouvement GenZ 212, s’il prend de l’ampleur, pourrait devenir un acteur central dans le débat public marocain, à condition de structurer ses revendications et de maintenir une mobilisation pacifique
