Titre : Cameroun : une enseignante tuée à Garoua en marge des manifestations postélectorales

La ville de Garoua, dans le nord du Cameroun, est en état de choc après la mort de Zouhairatou Hassana, une enseignante de 34 ans, tuée par balle dans la soirée du mardi 21 octobre. La jeune femme rentrait chez elle lorsqu’elle a été atteinte mortellement, alors que des manifestations éclataient dans plusieurs quartiers pour contester les résultats provisoires de l’élection présidentielle.

Selon plusieurs témoins, Zouhairatou aurait reçu une balle tirée par un gendarme en civil, alors qu’elle se trouvait devant la maison familiale. « C’est devant le poteau, juste à côté de la cour, qu’elle a été touchée », confie un voisin, encore sous le choc.

L’émotion est immense dans la ville, où de nombreux habitants dénoncent un usage disproportionné de la force et appellent le président sortant Paul Biya à reconnaître sa défaite. « Quand on perd une élection, il faut savoir l’admettre ! », lance Oumarou Bello, un habitant de Garoua, avant d’ajouter : « Nous en avons assez de ce régime. Monsieur Biya, appelez M. Tchiroma et félicitez-le, pour que le pays retrouve la paix. »

Les tensions postélectorales se sont intensifiées ces derniers jours, notamment à Garoua et Maroua, où des heurts opposent manifestants et forces de sécurité. Le candidat de l’opposition, Issa Tchiroma Bakary, a de son côté exhorté le président sortant à « accepter le verdict des urnes dans la paix et la dignité », redoutant une escalade de la violence dans le pays.

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