La marine chinoise a officiellement mis en service, ce jeudi, son troisième porte-avions, le “Fujian”, un navire de guerre ultramoderne symbole des ambitions militaires et technologiques de Pékin.
Construit intégralement en Chine, le Fujian (Type 003) est le plus grand et le plus avancé des porte-avions jamais produits par le pays. Il se distingue par l’utilisation d’une catapulte électromagnétique (EMALS) — une technologie de lancement d’avions que seuls les États-Unis possèdent actuellement sur leur dernier porte-avions, le USS Gerald R. Ford.
Cette innovation permet de projeter des avions plus rapidement et avec une puissance maîtrisée, tout en réduisant l’usure du matériel par rapport aux systèmes à vapeur traditionnels. Elle offre également à la Chine la capacité de faire décoller des appareils plus lourds et à longue portée, tels que des avions de surveillance ou des chasseurs furtifs.
Le Fujian mesure environ 320 mètres de long et pourrait embarquer jusqu’à 70 aéronefs, renforçant considérablement la portée opérationnelle de la marine chinoise. Avec ce troisième navire, après le Liaoning et le Shandong, Pékin affiche clairement sa volonté de devenir une puissance maritime mondiale capable de rivaliser avec les États-Unis dans le Pacifique et au-delà.
Ce déploiement intervient dans un contexte de tensions croissantes en mer de Chine méridionale et autour de Taïwan, où la présence militaire chinoise s’est fortement accrue. Pour les experts, la mise en service du Fujian constitue une étape décisive vers une flotte océanique capable de projection de puissance mondiale.