Environ 860 000 électeurs bissau-guinéens sont attendus aux urnes ce dimanche pour participer aux élections générales. Le pays vit un contexte politique instable, marqué par la méfiance entre le gouvernement et l’opposition, ainsi que par plusieurs tentatives de coup d’État, la plus récente datant d’octobre. Cette situation crée une inquiétude palpable parmi les habitants, notamment dans la capitale.
Pour la présidentielle, le président sortant Umaro Sissoco Embaló, donné favori, affrontera 11 candidats, dont son prédécesseur José Mario Vaz. Le candidat du PAIGC a été exclu de la course par la Cour suprême, un fait inédit depuis l’indépendance du pays en 1974. Selon Augusto Nansambe, avocat et analyste politique, ces élections représentent un tournant décisif pour la Guinée-Bissau : « L’avenir de notre pays se joue entre dictature et démocratie ».
Depuis décembre 2023, Embaló a dissous le parlement et dirige par ordonnances, après plusieurs tentatives de coup d’État. Les manifestations et rassemblements publics sont interdits depuis un an, et l’opposition conteste la prolongation de son mandat décidée par la Cour suprême.
Parallèlement à la présidentielle, 14 partis s’affrontent pour les 102 sièges du Parlement, dans un scrutin qui pourrait redéfinir l’équilibre politique du pays.