
En Guinée-Bissau, le climat reste tendu à l’issue de l’élection présidentielle organisée ce week-end. Alors que le dépouillement se poursuit, les deux principaux camps revendiquent déjà la victoire, accentuant les risques de crise avant même la proclamation des résultats officiels.
Fernando Dias, candidat indépendant et principal adversaire du président sortant, a salué la forte mobilisation des électeurs, présentée comme le signe d’une volonté de changement. Il a toutefois dénoncé de possibles tentatives d’ingérence dans le processus de comptage. Dias bénéficie du soutien de l’ancien Premier ministre Domingos Simões Pereira, figure majeure du PAIGC, disqualifié cette année pour dépôt tardif de sa candidature.
En face, le porte-parole d’Umaro Sissoco Embaló, Oscar Barbosa, a assuré à la presse à Bissau que le président sortant avait remporté le scrutin et qu’« il n’y aurait pas de second tour ».
Face à ces déclarations contradictoires, la commission électorale a appelé à la prudence et mis en garde tous les acteurs — candidats, partis, coalitions, électeurs et médias — contre toute publication ou annonce prématurée. Elle a assuré que les résultats officiels seraient rendus publics d’ici jeudi.
