
Après l’audit annoncé de la masse salariale et des effectifs de la Fonction publique, les nouvelles autorités comptent désormais s’attaquer à un autre chantier sensible : la gestion des bourses dans les établissements publics d’enseignement supérieur. C’est le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, qui en a fait l’annonce à l’Assemblée nationale.
« Nous auditerons tout ce que nous pourrons auditer », a-t-il martelé, des propos rapportés par Le Soleil.
Un problème récurrent qui ravive la colère étudiante
Depuis plusieurs décennies, le retard dans le paiement des bourses constitue une source permanente de tension dans les universités publiques. Encore une fois, la crise a repris de l’ampleur : des milliers d’étudiants protestent contre la lenteur de la mise à disposition des allocations.
À l’Université Gaston Berger, la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a renouvelé mercredi son mot d’ordre de grève de 96 heures, période durant laquelle les restaurants universitaires seront ouverts gratuitement.
À l’UCAD, récemment secouée par de violents affrontements entre étudiants et forces de l’ordre, le Collectif des amicales a décidé de suspendre son mot d’ordre pour 48 heures, afin de donner une chance à la médiation menée par des religieux.
Le ministre assure que les paiements sont en cours
Malgré la contestation, Cheikh Diba affirme que les opérations de paiement avancent. Plus de 24 000 étudiants auraient perçu leurs allocations mardi dernier, selon les informations rapportées par Le Soleil.
Le ministre rappelle que l’État a prévu cette année une enveloppe de 104 milliards de francs CFA dédiée aux bourses.
« Nous connaissons l’utilité des bourses pour les étudiants. Ce n’est donc pas notre gouvernement qui empêchera les étudiants de percevoir leurs allocations », a-t-il assuré.
