Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) a publié un rapport sévère sur la situation des migrants à la frontière franco-italienne, plus précisément à Montgenèvre, point de passage stratégique pour ceux tentant d’entrer en France.
Le CGLPL dénonce des « dysfonctionnements graves » dans la prise en charge de ces personnes, notamment :
- Conditions matérielles d’accueil insuffisantes, jugées « indignes » pour des êtres humains, avec un hébergement et des installations sanitaires inadéquates.
- Manque de personnel, qui entraîne un traitement tardif ou incomplet des migrants et limite la capacité des forces de l’ordre à respecter les obligations légales et humanitaires.
- Problèmes dans le contrôle et la sécurisation, notamment un encadrement policier insuffisant pour assurer à la fois la sécurité des migrants et celle des agents.
Le rapport souligne que ces dysfonctionnements peuvent exposer les migrants à des situations de vulnérabilité extrême, et que la situation nécessite des mesures urgentes pour garantir le respect des droits fondamentaux.
Le CGLPL appelle ainsi le gouvernement à réévaluer les ressources humaines et matérielles déployées à Montgenèvre et à mettre en place une politique d’accueil qui respecte les standards internationaux en matière de droits humains.
Cette publication intervient dans un contexte où la France fait face à une pression migratoire croissante aux frontières alpines, mettant en lumière les défis humanitaires et sécuritaires liés à la gestion de ces flux.