Crimes de guerre : la CPI confirme les accusations contre le chef rebelle ougandais Joseph Kony

La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, jeudi, les 29 chefs d’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité portés contre Joseph Kony, chef historique de la Lord’s Resistance Army (LRA), un mouvement rebelle tristement célèbre pour ses atrocités commises en Afrique centrale.

Les neuf juges de la Cour ont retenu contre lui des faits de meurtre, esclavage sexuel, viol, recrutement d’enfants soldats et persécutions commis entre 2002 et 2005, période où Kony dirigeait la LRA.

La défense de l’accusé a dénoncé une procédure « injuste », estimant que l’audience de confirmation des charges n’aurait pas dû se tenir en raison de l’absence de l’accusé, toujours en fuite.
Mais la CPI a rappelé que le procès ne pourra avoir lieu qu’après son arrestation.

Âgé d’environ 60 ans, Joseph Kony reste l’un des fugitifs les plus recherchés au monde. Les États-Unis offrent depuis 2013 une récompense de 5 millions de dollars pour toute information permettant sa capture.

Fondée à la fin des années 1980, la LRA a semé la terreur en Ouganda, avant d’étendre ses attaques en République démocratique du Congo (RDC), en Centrafrique et au Soudan du Sud.
Le groupe est accusé d’avoir massacré des milliers de civils, enlevé des enfants pour en faire des soldats ou des esclaves sexuels, et mutilé des populations entières.

Malgré le déclin de la LRA, Joseph Kony n’a jamais été arrêté. Sa confirmation d’accusation par la CPI marque une nouvelle étape judiciaire, mais aussi un rappel douloureux pour les victimes de ses crimes.

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