L’ancien ministre de la Jeunesse sous Macky Sall, Pape Malick Ndour, est sorti de son silence après les propos tenus par le Premier ministre Ousmane Sonko lors du Téra-Meeting du 8 novembre. Le chef du gouvernement avait affirmé que M. Ndour, aujourd’hui sous bracelet électronique, était impliqué dans l’affaire du rapport du Prodac, le dossier à l’origine de la condamnation de Sonko pour diffamation en 2023.
Dans une mise au point ferme, Pape Malick Ndour a dénoncé des “accusations fallacieuses et infondées”, accusant Sonko de “travestir les faits à des fins politiques”.
« Par principe, je m’étais toujours abstenu de commenter le dossier me concernant, par respect pour la justice. Mais face à ces propos, je ne peux plus garder le silence », a-t-il déclaré.
Une “erreur chronologique évidente” selon Ndour
L’ex-ministre a rappelé que la polémique du Prodac est née en juin 2018, alors qu’il n’a été nommé à la tête du programme que le 6 juin 2019.
« Comment un rapport évoqué un an avant ma prise de fonction pourrait-il m’épingler ? », s’interroge-t-il.
Il ajoute que l’inspecteur des finances Samba Laobé Dieng, auteur présumé du rapport, est décédé en octobre 2018, soit huit mois avant sa nomination.
« Faut-il comprendre que l’on m’accuse d’avoir été entendu par un homme disparu ? », ironise-t-il.
Une demande d’attestation et un appel à la vérité
M. Ndour affirme n’avoir jamais été auditionné par l’Inspection générale des finances (IGF) et compte saisir le ministre des Finances, Cheikh Diba, pour obtenir une attestation officielle prouvant qu’il exerçait alors au ministère, et non au Prodac.
« Je n’ai rien à cacher, rien à craindre et rien à renier », conclut-il, réaffirmant sa confiance en la justice sénégalaise et dénonçant une instrumentalisation politique de son dossier.
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