
Le projet de budget 2026 du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique (MISP) a été examiné puis adopté ce mardi 18 novembre 2025. Défendant une enveloppe en nette hausse, le ministre Mouhamadou Bamba Cissé a rappelé que la sécurité constitue désormais une priorité nationale majeure dans un contexte régional marqué par de multiples défis.
Pour l’exercice 2026, le budget du MISP atteint 220,01 milliards F CFA en crédits de paiement, soit une augmentation de 15,59 milliards F CFA (+7,62 %) par rapport aux 204,42 milliards F CFA alloués en 2025. Cette progression vise à renforcer les capacités opérationnelles du ministère face à l’évolution des menaces internes et transfrontalières.
Le ministre a présenté cinq axes stratégiques qui structureront l’action du MISP en 2026 :
- Sécurité et ordre public
Renforcer les dispositifs de sécurité intérieure et accroître la réactivité des forces de police, de gendarmerie et des brigades mixtes. - Modernisation des moyens
Réhabiliter et moderniser les infrastructures et équipements : commissariats, postes frontaliers, centres de commandement, etc. - Gouvernance territoriale
Consolider les services déconcentrés, notamment les préfectures et sous-préfectures, pour une meilleure efficacité administrative. - Digitalisation
Accélérer la transformation numérique de l’administration intérieure, particulièrement dans l’état civil, les documents d’identité et les systèmes sécuritaires. - Gestion de crise
Renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles, crises sanitaires et incendies, grâce à une meilleure anticipation et coordination.
Mouhamadou Bamba Cissé a insisté sur la nécessité de sécuriser les zones frontalières, désormais considérées comme des points sensibles dans la stratégie nationale de sécurité.
« Garantir la sécurité et protéger les populations constituent des missions essentielles de l’État. Les moyens alloués pour 2026 reflètent cette exigence nationale », a-t-il déclaré.
L’augmentation des crédits permettra également de poursuivre la réhabilitation des commissariats, l’extension des postes de police ainsi que la modernisation des outils de renseignement et de surveillance.
