Moody’s dégrade la note souveraine du Sénégal de B3 à Caa1

A Moody’s sign on the 7 World Trade Center tower is photographed in New York August 2, 2011. Behind all too many of market moves in government debt of late has been a report from one of the major credit ratings agencies. Standard & Poor’s is the biggest and arguably the most influential, fast followed by Moody’s Investor Service and then their smaller rival, Fitch Ratings. In national capitals, they are alternately villified by politicians or held out as just arbiters for denouncing government profligacy. REUTERS/Mike Segar (UNITED STATES – Tags: BUSINESS POLITICS)

Suite à la décision de l’agence de notation Moody’s de dégrader la note souveraine du Sénégal de B3 à Caa1 avec perspective négative, le gouvernement sénégalais a vivement réagi. Moody’s justifie cette dégradation par une augmentation des risques liés à la dette publique et à la liquidité du pays, notant un endettement élevé estimé à 119 % du PIB pour 2024, ainsi que des besoins de financement importants dans un contexte d’incertitude. L’agence évoque également une capacité réduite du Sénégal à faire face à ses obligations financières, en particulier si l’accès aux marchés ou à l’aide internationale se complique.

En réponse, le ministère des Finances et du Budget du Sénégal a publié un communiqué critiquant sévèrement la décision de Moody’s, qu’il juge fondée sur des hypothèses spéculatives, subjectives et déconnectées des réalités économiques nationales. Le gouvernement affirme que cette notation ne reflète pas les réformes en cours, ni les efforts structurels entrepris pour assainir les finances publiques, notamment à travers le Plan de Redressement Économique et Social, la réforme du Code général des impôts et celle du Code des investissements. Il accuse l’agence de négliger les données officielles disponibles et appelle à davantage de rigueur, de transparence et d’objectivité dans l’évaluation de la situation économique du pays.

Cette tension entre le gouvernement sénégalais et Moody’s survient dans un contexte où une dégradation de la note souveraine peut entraîner une hausse du coût de l’endettement pour l’État, réduire l’attractivité du pays auprès des investisseurs et fragiliser les négociations avec les bailleurs internationaux. Le gouvernement entend rassurer en mettant en avant ses réformes et sa volonté de redresser durablement les comptes publics.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *