Salimata Dieng, ancienne chargée de mission à la Présidence et adjointe au Secrétaire général national de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS), a récemment fait l’objet d’un limogeage controversé. À l’origine de cette décision, une publication sur Facebook datée du 10 septembre 2025, dans laquelle elle exprimait des critiques mesurées sur la gestion interne du parti PASTEF. Dans ce texte, elle pointait notamment le manque d’implication des jeunes et des militants de terrain, tout en appelant à une meilleure écoute, plus de reconnaissance et un renforcement de la démocratie interne.
À la suite de cette prise de parole, Salimata Dieng a été convoquée à plusieurs reprises, avant d’être officiellement démise de ses fonctions le 12 septembre. Face à cette éviction, elle a réagi avec fermeté et dignité, affirmant dans une déclaration publique intitulée « Par honneur et par vérité » que : « Un limogeage n’éteint pas les convictions, n’interrompt pas l’engagement, et ne freine pas une carrière. » Elle a réfuté toute ambition personnelle, précisant que son intervention n’avait d’autre but que de contribuer, en toute loyauté, à l’amélioration du fonctionnement de son parti.
Cette affaire soulève des interrogations importantes sur la liberté d’expression au sein des formations politiques sénégalaises, notamment lorsqu’elle provient de voix internes. Elle met également en lumière les tensions entre les principes de gouvernance démocratique et certaines pratiques autoritaires observées dans les structures partisanes. Enfin, elle rappelle la nécessité de valoriser l’engagement des jeunes et des femmes dans la vie politique, au-delà des discours symboliques.
En dépit de son éviction, Salimata Dieng affirme rester fidèle à ses idéaux et à son engagement patriotique. Elle transforme ainsi ce revers en un acte de résistance morale et politique, appelant à un débat de fond sur la maturité démocratique des partis et sur la place réelle des militants dans la transformation du pays.