
Le Premier ministre Ousmane Sonko a adressé cette semaine une circulaire ferme aux membres du gouvernement, dans laquelle il annonce une série de mesures visant à mettre un terme au cumul d’avantages indus au sein de l’administration publique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques et de la promotion d’une gouvernance sobre et vertueuse.
Au cœur de cette réforme, figure la gestion des véhicules administratifs, un secteur souvent pointé du doigt pour ses dérives, son opacité et les abus récurrents. De nombreux rapports internes avaient en effet révélé une utilisation excessive, parfois à des fins personnelles, de ces véhicules par certains responsables, sans cadre de contrôle suffisamment rigoureux.
La circulaire du Premier ministre appelle donc à :
- L’audit complet du parc automobile de l’État, avec identification des véhicules affectés à chaque service et à chaque responsable ;
- La suppression des affectations multiples de véhicules de fonction à un même agent ;
- Le renforcement du contrôle sur l’utilisation des véhicules, notamment en dehors des horaires de service et durant les week-ends ;
- La mise en place d’un système de suivi numérique pour une meilleure traçabilité des déplacements.
Ousmane Sonko insiste également sur la nécessité pour les membres du gouvernement et hauts fonctionnaires de donner l’exemple dans la gestion des ressources publiques. Il rappelle que la mission de l’État n’est pas d’assurer le confort personnel de ses agents, mais de servir efficacement l’intérêt général.
Cette mesure marque un tournant dans la politique de moralisation de la vie publique, engagée depuis l’arrivée du nouveau gouvernement. Elle pourrait être étendue à d’autres secteurs où les avantages de fonction sont parfois excessifs ou injustifiés, tels que les logements de fonction, les frais de mission ou les primes.
Le Premier ministre a enfin annoncé que des sanctions seront prises à l’encontre des agents ou services qui ne respecteraient pas les nouvelles directives, et qu’un rapport d’évaluation sera transmis régulièrement à la Primature pour suivre l’application effective de ces mesures.
