Les présidents de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda ont signé, à Washington, un accord présenté comme “historique” et destiné à mettre fin à plus de trente ans de conflit dans l’est congolais. Cette initiative est portée par le président américain Donald Trump, qui y voit une nouvelle démonstration de son rôle de médiateur sur la scène internationale.
Un pacte pour la paix et la gestion des minerais stratégiques
Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont officialisé, dans la capitale américaine, un accord soutenu par les États-Unis, l’Union africaine et le Qatar. Son objectif : réduire les violences dans le Nord-Kivu et encadrer l’exploitation des ressources minérales critiques, un enjeu stratégique pour Washington, soucieux de sécuriser son approvisionnement.
« Ce sont deux hommes qui font un excellent travail », a salué Donald Trump, tout en annonçant la conclusion de nouveaux accords bilatéraux destinés à développer les échanges économiques autour des minerais stratégiques.
Paul Kagame, pour sa part, a souligné le rôle déterminant joué par les États-Unis : « Personne ne demandait au président Trump de s’atteler à cette tâche… Lorsque le président a vu l’opportunité de contribuer à la paix, il l’a immédiatement saisie », a-t-il affirmé, rappelant que plusieurs tentatives de médiation antérieures n’avaient pas permis de traiter les causes profondes du conflit.
Félix Tshisekedi a adopté un ton mesuré mais optimiste : « Je crois que ce jour marque le début d’un nouveau chemin… un chemin où la paix ne sera pas seulement un souhait, mais un tournant », a-t-il déclaré, promettant un engagement « digne et cohérent » de la RDC dans l’application des accords.
Une paix encore fragile sur le terrain
Malgré l’enthousiasme diplomatique affiché à Washington, les combats se poursuivent dans certaines zones de l’est congolais, en particulier face aux rebelles du M23. Plusieurs spécialistes appellent à la prudence et estiment que la signature d’un accord ne se traduira pas immédiatement par une accalmie durable.
Ce pacte s’inscrit toutefois dans un processus plus vaste d’intégration économique régionale, qui pourrait, à terme, favoriser la stabilité dans les Grands Lacs.
Un coup diplomatique majeur pour Donald Trump
La cérémonie s’est tenue à l’Institut de la paix de Washington, rebaptisé pour l’occasion “Institut de la paix Donald J. Trump” par le département d’État. Une mise en scène qui offre au président américain une nouvelle opportunité de renforcer son image de négociateur international.
Trump n’a d’ailleurs pas caché son désir de voir ces efforts reconnus, évoquant une nouvelle fois la perspective d’un prix Nobel de la paix.