Procès Lafarge : la justice tente d’éclaircir le rôle potentiel de l’État dans le financement de groupes terroristes

Le tribunal s’est penché, jeudi, sur une question sensible qui plane depuis des années sur l’affaire Lafarge : les autorités françaises savaient-elles que le cimentier versait de l’argent à des groupes terroristes en Syrie ?
L’audience, censée apporter des clarifications, n’a fait qu’accentuer le flou autour d’un possible laisser-faire de l’État.

Les débats ont été marqués par un mensonge avéré d’un cadre de Lafarge à un diplomate, ainsi que par les “oublis” gênants d’un ancien ambassadeur. Des zones d’ombre qui alimentent l’hypothèse d’une complicité tacite ou, à tout le moins, d’une connaissance imparfaite – mais tolérée – des agissements du groupe industriel sur le terrain syrien.

Pour les juges, l’enjeu est désormais de déterminer si les autorités françaises ont été tenues à l’écart, ou si elles ont délibérément fermé les yeux sur les pratiques du cimentier au nom de leurs propres priorités géopolitiques.

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